Mal-être en temps de confinement
Les conditions sanitaires actuelles nous poussent dans nos retranchements. Les limitations s’enchaînent, ce qui peut entraîner des sentiments de colère et d’impuissance face à cette privation de libertés.
Néanmoins, j’aimerais aujourd’hui vous inviter à voir en cette période une opportunité.
Je vous propose d’observer avec attention ces murs qui vous entravent en ce moment. S’agit-il réellement de ce qui vous empêche de vous sentir bien ? Ou au contraire, sont-ils les révélateurs d’un mal-être qui s’enracine bien plus profondément en vous
Il arrive qu’au cours de son chemin de vie, on s’enferme peu à peu soi-même, sans même s’en rendre compte, dans un rôle : une façade. Créée inconsciemment en fonction de nos idéaux, de nos croyances, de notre éducation, nous nous sommes éloignés de notre véritable nature. Nous déformant alors pour rentrer dans le moule attendu par la société. Ceci a cultivé en nous un sentiment de tristesse, une perte de confiance en soi, mais aussi des peurs. Nombre de ces ressentis sont liés à cette coupure de notre essence première.
En devenant adulte, nous ne prenons plus au sérieux cette partie en nous-même qui découvre le monde en s’émerveillant, qui possède un savoir instinctif et un imaginaire sans bornes.
En n’écoutant plus cette petite voix intérieure, nous perdons un morceau d’âme : nous ne nous sentons plus légitime à être et à demeurer qui nous sommes réellement.
Ce confinement révèle alors cette fuite de nous-même que nous pratiquons depuis des années. Pourquoi sommes-nous si malheureux de nous retrouver face à notre propre reflet ? Celui-ci dénonce-t-il la bulle de protection que nous avons créée pour nous protéger en nous conformant au monde extérieur ? Protection qui s’est peu à peu transformée en prison de verre.
Et si on sortait de nos bulles : qu’on arrêtait de se présenter au monde par des reflets de nous-même, mais plutôt en révélant notre véritable essence ?
Osez, soyez vous-même.